Les eurodéputés n’ont pas remis les pieds dans la capitale alsacienne depuis février 2020, juste avant que le Covid-19 ne contraigne la plupart des pays européens au confinement, bousculant les travaux parlementaires.
La décision de mercredi, approuvée lors d’une réunion entre les chefs de groupes parlementaires, fait suite à une proposition du président du Parlement, David Sassoli.
M. Sassoli a souligné «que les autorités françaises demandent de reporter à avril la commémoration» prévue en l’honneur de l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing, initialement prévue début février, a expliqué à l’AFP le président du PPE (droite), Manfred Weber.
Le député allemand dit espérer un retour à Strasbourg en mars, même si la situation sanitaire dans «toute l’Europe est encore extrêmement difficile».
Le siège officiel du Parlement européen est établi à Strasbourg par les traités européens, dont une modification nécessiterait l’unanimité des Etats membres. Mais dans les faits, la majeure partie du travail parlementaire a lieu à Bruxelles, où le «PE» dispose d’un autre bâtiment doté lui aussi d’un hémicycle.
Les eurodéputés font le trajet jusqu’à Strasbourg une fois par mois pour des sessions plénières de trois jours et demi au cours desquelles ils débattent et votent les textes.
Depuis mars, aucune plénière n’a cependant eu lieu dans la capitale alsacienne en raison de la pandémie, apportant de l’eau au moulin des nombreux eurodéputés qui souhaitent concentrer leur activité exclusivement sur Bruxelles.
Les chefs de groupes ont par ailleurs réitéré mercredi leur intention de voir le nouveau président américain, Joe Biden, venir s’exprimer prochainement devant eux.
M. Sassoli avait adressé une invitation à l’Américain lors d’une lettre de félicitations après son élection en novembre.
«Strasbourg serait le meilleur endroit pour s’adresser aux Européens», a estimé Manfred Weber.
