Theo Francken était secrétaire d’État au moment des faits reprochés à Melikan Kucam, et qui lui ont valu mardi d’être condamné par le tribunal correctionnel d’Anvers. Le conseiller communal anversois, un N-VA comme Francken, agissait comme intermédiaire, en contact avec le cabinet de Theo Francken, pour lister des personnes éligibles à un visa humanitaire, parmi la communauté chrétienne assyrienne d’Irak et de Syrie. Il a été condamné pour avoir exigé des paiements de la part de certains de ces candidats à l’asile.
Dans une brève réaction transmise par e-mail, Theo Francken, qui est actuellement député, souligne que ni lui ni son cabinet n’a été condamné ou jugé dans cette affaire, précisant « avoir collaboré de manière constructive à l’enquête judiciaire, depuis le premier jour ».
Parallèlement, l’ancien secrétaire d’État continue de soutenir que sa politique était la bonne. Celle-ci a permis, selon lui, « de sauver de nombreux chrétiens de Syrie » des horreurs de l’organisation Etat islamique.
Melikan Kucam était « une des nombreuses personnes de contact pour le pont aérien humanitaire, désigné par la communauté assyrienne de Malines ».
Egbert Lachaert, qui est devenu depuis le président de l’Open Vld, a estimé mardi dans un tweet que cette fraude était « hallucinante », l’assimilant à du trafic d’êtres humains.
Le député Groen Wouter De Vriendt ne mâche quant à lui pas ses mots, y compris quant à la responsabilité politique « flagrante » de celui qui était alors secrétaire d’État. « Que Kucam ait pu faire ses affaires, c’est la pleine responsabilité de Francken. Mauvaise gestion, politique bâclée », commente-t-il, sur Twitter également. « Kucam a reçu carte blanche au cabinet, en tant que N-VA. Confiance aveugle, pas de contrôle », estime-t-il.
Le regret que Melikan Kucam ait reçu « carte blanche » du cabinet Francken est également exprimé par le député Ben Segers (sp.a). « Puis tomber des nues quand cela finit mal. C’est (…) beaucoup trop facile ».