mise à jourDes dizaines de policiers en Rhénanie du Nord-Westphalie, en Allemagne, sont soupçonnés d’avoir participé à des groupes de discussions d’extrême droite. Ils y auraient notamment partagé des images d’Adolf Hitler et de croix gammées. Le ministre de la Justice parle de « honte pour la police ».
Trente-quatre bureaux de police et des appartements ont été perquisitionnés mercredi par quelque 200 policiers, a précisé le ministre conservateur Herbert Reul, qualifiant les contenus de ces conversations sur internet de “campagne de dénigrement des plus sales et des plus répugnantes”.
L’enquête pour incitation à la haine raciale notamment vise actuellement 11 fonctionnaires de police et une procédure disciplinaire a été engagée contre 29 policiers au total, qui ont été suspendus.
Migrant en chambre à gaz
Dans des groupes de discussions sur la messagerie WhatsApp, une centaine de photos d’Adolf Hitler et de croix gammées ont été découvertes, ainsi que des drapeaux du Reich et un montage montrant un réfugié dans une chambre à gaz.
Pas représentatif
Le ministre régional de l’Intérieur a qualifié ces faits de “honte pour la police de Rhénanie du nord-Westphalie”. “Les extrémistes de droite et les néo-nazis n’ont absolument rien à faire (…) dans notre police”, a-t-il déclaré à Düsseldorf, capitale de l’État régional, devant la presse. Il n’y a pas de place pour de telles idées au sein de la police, estime également le syndicat policier allemand dans les pages du Rheinische Post. Ce « petit groupe » ne représente pas l’ensemble de la fonction, ajoute un représentant syndical.
L’Allemagne a été secouée ces derniers mois par plusieurs affaires de ce type au sein de ses services de sécurité. En juillet, les enquêteurs avaient annoncé l’interpellation d’un ancien officier de police et de son épouse, soupçonnés d’avoir envoyé des mails de menace à des responsables politiques et des personnalités publiques dans toute l’Allemagne. Fin juin, l’armée allemande avait annoncé la dissolution partielle de ses forces spéciales emblématiques, les KSK, à la suite de plusieurs scandales sur leur proximité avec l’extrême droite.
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