« En tant que bourgmestre de Charleroi, j’ai bien conscience du mal-être des gens. Je vois que c’est de plus en plus difficile de respecter les règles mais il faut absolument éviter un troisième confinement. Beaucoup de gens considèrent que ça ne va pas arriver mais quand on regarde nos pays voisins, juste à côté à Lille et Dunkerque par exemple, on resserre les boulons. En Angleterre, les écoles sont toujours fermées. Dans d’autres pays, on reconfine. Il faut absolument éviter ça. Un tas de secteurs a beaucoup de mal, mais s’il y a une réouverture puis qu’on referme, certains ne vont jamais s’en remettre. »
Évidemment, ce n’est pas vraiment le message espéré par beaucoup de Belges. « Cela demande cinq minutes de courage politique, pour utiliser l’expression célèbre, de dire qu’il faut mieux attendre et que le jour où on rouvre, c’est définitif. Il ne faut pas répéter les erreurs du premier confinement. Il y avait de la pression, on a tout lâché et on s’est tapé une deuxième vague beaucoup plus haute que la première », rappelle Paul Magnette.
Qui souligne que des mesures d’assouplissement ont déjà été prises : « Les coiffeurs ont pu rouvrir, les autres métiers de contact le 1er mars, les écoles sont ouvertes, les soins de santé, les services publics aussi. Encore un peu de patience pour les autres… »
Mais ces règles, sont-elles de toute façon encore vraiment respectées ? Certaines images, celles des Bruxellois envahissant les parcs par exemple, peuvent faire douter. « Je pense que dans les parcs, 99 % des gens ont des masques et on prend la photo de ceux qui ne respectent pas les règles. On doit leur rappeler que c’est une bêtise, mais pas pénaliser les autres. Dans ma ville, nous avons été parmi les premiers en août à imposer le masque. On râlait, mais maintenant tout le monde a un masque et les gens ont globalement respecté les règles. Il faut faire confiance aux gens. »
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