Envoyée à Cleveland pour couvrir le premier débat entre Donald Trump et Joe Biden, une journaliste de l’émission Quotidien a été insultée par un supporter du président américain.
Présente dans un bar de la ville où s’étaient réunis le soir du débat des partisans du candidat républicain, l’envoyée spéciale de Yann Barthès a été prise à partie par l’un d’eux. “Vous êtes qui vous?”, s’est interposé un homme ne portant pas de masque, alors qu’elle interviewait un autre supporter, lui aussi non masqué.
“La télé française”, lui a calmement répondu la reporter. “Vous êtes une manifestante?”, a alors demandé l’individu. “Ai-je l’air d’une manifestante?”, a rétorqué la journaliste, avant d’essuyer une violente insulte. “Je vais vous donner une vraie info: prends ton petit cul de journaliste de gauche et rentre en France”. L’homme a ensuite tourné les talons.
“Shitshow”
Le premier débat entre les deux candidats à la présidentielle américaine a été particulièrement houleux mardi soir. Les observateurs l’ont qualifié de “pire de l’Histoire” ou de “shitshow” (“spectacle de merde”), ces derniers reprochant à Donald Trump d’avoir créé une ambiance délétère en coupant systématiquement son adversaire.
Réponse ambiguë sur les suprémacistes blancs
Le milliardaire est par ailleurs sous le feu de vives critiques – jusque dans son propre camp – pour sa réponse trouble, mardi soir, lorsque le modérateur du débat lui a demandé s’il était prêt à condamner les suprémacistes blancs. “Ok Proud Boys, reculez et tenez-vous prêts”, a simplement répondu le milliardaire.
Visiblement ravi, le groupe paramilitaire, fondé en 2016 et lié à plusieurs épisodes de violences contre des manifestants antiracistes, a immédiatement adopté le slogan sur les réseaux sociaux. Tentant de désamorcer la polémique, le président américain a affirmé mercredi ne pas savoir “qui sont les Proud Boys”. Il a également appelé ces groupes de suprémacistes blancs à “laisser la police faire son travail”.
“Honte nationale”
Sans ambages, Joe Biden avait plus tôt déclaré que le seul message possible aux suprémacistes blancs était: “Arrêtez tout.”
“Peut-être que je ne devrais pas dire cela mais la façon dont le président des États-Unis s’est conduit, je trouve que c’est une honte nationale”, avait lancé l’ancien vice-président de Barack Obama.
Les moments forts du débat sont à revoir ci-dessous:
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